TABLE DES MATIÈRES


Les PLANEURS

L'étude des qualités des surfaces au point de vue de la sustentation a la plus haute importance et les recherches faites sur le vol plané ont conduit aux conceptions actuelles de l'aéroplane.

Les planeurs sans moteur sont donc des appareils scientifiques du plus grand intérêt.

Faut-il rappeler les expériences de l'allemand Lilienthal qui, avec un grand cerf-volant, fit de nombreux vols de 2 et 300 mètres.

Les expériences de Chanute et les théories qu'il en déduisit conduisirent les frères Wright à faire leurs premières expériences. M. Archdeacon, le capitaine Ferber firent de multiples essais et accomplirent de très belles glissades aériennes.

Les études se poursuivent toujours, aussi ne faut-il pas nous étonner de rencontrer dans l'exposition des modèles de planeurs.

Ce sont tout d'abord ceux de Messieurs Voisin frères, et de M. Chauvière dont les modèles de planeurs sont recherchés par les sportsmen qui, par l'étude des glissades, préparent les futures envolées.

Une société, « le Nord Association », groupe déjà de nombreux adhérents et ses modèles sont, aussi, particulièrement intéressants.

APPAREILS EXPOSÉS PAR MM. VOISIN FRÈRES

Modèle de planeur sans moteur.

Cet appareil a été établi d'après les renseignements donnés par le professeur Chanute. Toutefois la cellule arrière ainsi que la position de l'aviateur ont été modifiés.

Ce modèle d'appareil a été utilisé par les frères Voisin en chute libre et les a conduit à la réalisation du type d'appareil cellulaire avec moteur, décrit plus bas.

L'envergure de ce planeur est de 7 mètres ; sa surface totale de 26 mètres carrés, son poids de 20 kilogrammes environ.

Une grande quantité de ces modèles sont en essais dans les différentes parties du monde.

Aéroplane cellulaire

Cet appareil se compose de deux plans superposés de 10 mètres d'envergure pour 2 mètres de largeur de plan. La cellule principale est fixée à une poutre de réunion de 4 mètres de longueur qui porte à son extrémité la queue de l'appareil, dont l'envergure totale est de 2m,10 pour 2 mètres de largeur de plan ; à l'avant comme à l'arrière l'écartement des plans est de 1m,50.

Quatre cloisons verticales dans la cellule avant et deux dans la cellule arrière assurent à l'appareil une direction perpendiculaire à son axe, d'où l'appareil tire sa stabilité.

Aéroplane cellulaire Voisin

S, S1, S2, S3 Surfaces sustentatrices - G, Gouvernail de profondeur - G1 Gouvernail de direction - M, Moteur - H, Hélice - P P1 P2 P3, Plans verticaux.

L'ensemble formé par la grande cellule, la poutre et la queue vient reposer sur le fuselage monté sur roues à l'aide desquelles l'appareil prend le départ.

À l'extrême avant du fuselage se trouve l'équilibreur ou gouvernail de profondeur commandé par un volant qui, à l'aide d'un dispositif spécial, commande aussi le gouvernail de direction. Placé à l'arrière, derrière l'aviateur, le moteur porte son hélice en prise directe. Le diamètre de l'hélice est de 2m,30 pour un pas de 1m,40 environ ; sa vitesse angulaire normale est de 1.100 tours par minute, absorbant une puissance de 48 chevaux environ.

Le poids de l'appareil complet en ordre de marche atteint 580 kilogrammes.

Le châssis porteur principal est composé de roues orientables permettant l'atterrissage de l'appareil par vent latéral. Deux petites roues placées à l'arrière supportent la queue au repos.

Lorsque l'appareil se met en marche, la cellule arrière quitte le sol immédiatement, et l'ensemble se trouve en équilibre sur les deux roues avant, absolument dans la même position que dans l'air.

Lorsque par suite de l'effacement des plans produit par l'enlèvement de la queue, la vitesse a dépassé la vitesse de régime, il suffit d'un léger coup d'équilibreur avant pour reculer le centre de gravité sur l'arrière, faire baisser la queue et décoller l'appareil.

L'expérience a démontré maintes fois la facilité de conduite de cet appareil. A Lyon, un pilote connu, M. Zipfel, ayant quitté son siège, puis ayant fait faire un tour à l'hélice, vit le moteur partir et l'appareil s'envoler seul. Il traversa le terrain de manœuvre dans toute sa longueur avec une stabilité remarquable, et alla s'abîmer dans un rideau d'arbres à l'extrémité de ce terrain.

Les performances accomplies par cet appareil sont les suivantes :

APPAREILS EXPOSÉS PAR LE NORD-AVIATION

Le planeur « S.C. » de MA. Didier Scrive et Marcel Coquard est un biplan avec un stabilisateur arrière en croix, sa surface est de 26 mètres carrés et son envergure de 6m,40.

Planeur Nord-Aviation
Planeur Nord-Aviation

Le planeur « pliant » de M. Fernand Scrive président du Nord-Aviation est un appareil semi-cellulaire de 8m,50 d'envergure. Il est muni d'une queue stabilisatrice cruciforme et pèse au total 25 kilogrammes. Sa surface est de 24 mètres carrés.

Cet appareil est construit de telle façon qu'il peut être aisément replié et ses dimensions d'encombrement peuvent être ainsi réduites à 1m,30 X 2m,50 X 2m,60.